Pourquoi les parents disent des gros mots et nous interdisent d’en dire ?
Est-ce que quand on est mort, c’est pour la vie ?
Est-ce que l’abeille sait qu’elle est une abeille ?
Pas besoin de lunettes pour voir le titre de loin. Il est remarquable, drôle, poétique, intelligent. Du pur Claude Ponti, mais figurez-vous qu’apparemment non, il n’en est pas l’auteur. La question serait sortie de la bouche de Hannah, 6 ans, dans le cadre d’une rubrique de Philosophie Magazine, où il répondait chaque mois aux interrogations existentielles d’enfants, avec mots et dessins.
Côté réponses, nul didactisme, on s’en doute. Elles sont livrées par des souris, toutes plus finaudes et plus avenantes les unes que les autres. Elles nous apprennent que si on croit à la fois en Dieu et au Père Noël, cela signifie que le Père Noël croit en Dieu, et que si une femme enceinte mange une glace, le bébé « frais-tille ». Elles expliquent aussi que les questions commencent toujours par « pourquoi », parce que les réponses commencent toujours par « parce que ». Comme toujours chez Claude Ponti, l’humour huile les rouages de la pensée, la clairvoyance fuse, le réconfort règne. On a le droit de ne pas tout comprendre, insinue-t-il, c’est même le sel de la vie. Tout en cultivant le sens de l’absurde, il dissipe généreusement les angoisses et donne de l’allant à chaque enfant.
Dès 5 ans.


