Tout comme Le Tigre (Prix Nicolas Bouvier 2012), précédent livre de John Vaillant paru en français, ce récit s’articule autour d’un fait divers : en 1997, en Colombie Britannique (Canada), un homme abat un épicéa de Sitka vieux de 300 ans et mesurant 50 mètres. Cet arbre était devenu mythique sous le nom d’« Arbre d’or » en raison de son inexplicable et extraordinaire couleur dorée.
Qui a commis ce crime ? Et pourquoi ? Que représente donc cet arbre pour les Indiens Haïda qui continuent à vivre dans la région ? Le récit se déploie allègrement et entremêle les destins et les époques, tissant l’histoire de cette région où l’homme blanc n’est apparu que tardivement.
John Vaillant évoque de façon saisissante les méfaits de l’exploitation toujours plus intensive de la richesse de ces lieux : le bois. Devenue une véritable industrie, elle ne peut que se heurter au mode de vie des Indiens Haïda et à leur lien privilégié avec la nature.
Un livre très documenté, profond, jamais manichéen, et passionnant de bout en bout.
