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yehoshua

Le Tunnel

Avraham B. Yehoshua
Ed. Grasset
, 2019
430 pages
Israël
Traduit de l’hébreu par Jean-Luc Allouche

Le nouveau roman de Yehoshua est évidemment allégorique. Un récit à deux faces d’abord. D’une part Zvi Louria, un ingénieur en ponts et chaussées vieillissant, est confronté à des symptômes de démence sénile. Il semble perdre peu à peu la mémoire. D’autre part une famille palestinienne qui a dû fuir son village après avoir vendu ses terres à des colons israéliens pour payer une greffe d’organe. Évidemment, ce fameux tunnel, qui semble la seule solution pour épargner le lieu de vie de ces réfugiés, et que Zvi décide de contribuer à réaliser, paraît bien improbable. Symbole d’une alternative, d’une « voie nouvelle », de la possibilité de faire se joindre des points de vues incompatibles ? Pourtant, parce qu’il baigne dans un flou et un sentiment d’errance incertains en raison du délitement de l’esprit de son héros, le roman n’est jamais lourd. Au contraire il se donne des libertés légères, il respire par ses errements, ses surprises, et ses improbabilités mêmes. Tout est fait peut-être pour nous dire que le délitement des souvenirs et des identités, l’acceptation de laisser derrière soi son passé, sont peut-être une issue en ces lieux où tout est saturé d’une mémoire qui finit par être un carcan.

 

Prix indicatif – fr. 38.50

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