« Grit tire sur sa pipe et dit, Wanda, pour répondre à ta question, peu importe où tu vas. Que tu traverses la poussière ou la neige, la terre noire fraîchement labourée ou les gerbes de blé doré. Une fois qu’on s’est mis en route, on ne peut plus revenir sur ses pas. »
Trois générations vivent sous le même toit dans une hutte au bord d’une plaine aride : la vieille Grit avec sa fille, Wanda, et ses deux enfants. Les hommes font également partie du ménage ; la plupart du temps, absents. On ne sait jamais si et quand ils reviendront.
Dans ce microcosme les malheurs, les pertes se transforment en une confiance silencieuse.
L’histoire familiale de ce roman aux multiples reflets se transforme en parabole de la vulnérabilité de l’être humain, de l’existence et de la vie en commun. Le bonheur est toujours menacé, et le malheur n’est jamais une fatalité.
Le secret de Noëmi Lerch réside dans la réduction. Ce qui n’est pas nécessaire n’est pas dit dans ce roman poétiquement court.
