« Je ne suis pas l’ami d’André Chaix, et aurais-je d’ailleurs su l’être, moi que presque rien ne relie à lui ?
Juste un nom sur le mur.
Chaix était un résistant, un maquisard, un jeune homme à la vie brève comme il y en eut beaucoup. Je ne savais rien de lui. J’ai posé des questions, j’ai recueilli des fragments d’une mémoire collective, j’ai un peu appris qui il était. (…)
À regarder le monde tel qu’il va, je ne doute pas qu’il faille toujours parler de l’Occupation, de la collaboration et du fascisme, du rejet de l’autre jusqu’à sa destruction »
Hervé Le Tellier réussit cet exercice difficile : redonner vie à un inconnu, avec sobriété et justesse. Par de multiples digressions apparemment désordonnées, il parvient à construire un livre pleinement politique et à tisser entre cet inconnu, l’auteur et le lecteur, un lien puissant et profondément émouvant.