L’intrigue policière est menée par un inspecteur finlandais, Joona Linna. Comme dans le roman précédent du couple « Kepler » L’Hypnotiseur, nous sommes plongés dans un décor réaliste qui cherche à retranscrire, de manière quasi journalistique, la société suédoise actuelle, avec ses hackers, ses gauchistes, ses démons. L’effrayant côtoie le quotidien.
Deux cadavres ouvrent ce bal noir. Le premier, une jolie jeune femme retrouvée dans un bateau à la dérive, les poumons emplis d’eau de mer mais les vêtements secs. Quant au second, un directeur général de l’inspection pour les produits stratégiques, son décès laisse planer le doute : meurtre ou suicide ? Les enquêtes vont impliquer des militants pacifistes et révéler un trafic de munitions suédoises vers des pays sous embargo. On nous plonge dans un univers qui tend au cauchemar et « où les contrats ne peuvent être rompus, même par la mort », dans un rythme effréné et avec une démesure dans la violence.
Le pacte passé par les protagonistes est satanique. Et, tel un tableau de Jérôme Bosch, c’est dans les détails que gît le diable. Chaque personnage défend ainsi parfaitement sa partition. Rien d’étonnant donc que la musique, tout particulièrement la figure du violon, soient un des leitmotivs de l’intrigue.
