Politique et poétique, Les Jardins de Babylone use d’une narration à plusieurs voix, et sans texte, où de plus courts chapitres viennent s’enchâsser dans un récit plus grand et plus tortueux. Nicolas Presl dresse alors le portrait d’une humanité minée par ses inégalités et par l’arrogance d’une minorité qui s’arroge tous les droits – même si l’avidité et l’égoïsme semblent se retrouver dans toutes les couches de cette société en péril.
Entre fable prémonitoire et pur récit de science-fiction, Les Jardins de Babylone refuse tout manichéisme et empoigne à bras-le-corps la complexité du monde et des sentiments humains – et si le constat peut paraître parfois un peu sombre il n’est, heureusement, pas complètement dénué d’espoir, ni d’humour.