Comme l’écrivait Raphaëlle Leyris, « ce qui compte (chez Dybek) c’est l’art de faire revivre ce qui, songe ou réalité, a forgé un individu, creusé sa personnalité, fait naître ses révoltes et aiguisé sa sensibilité ».
Dans les quatorze nouvelles des Quais de Chicago, Stuart Dybek arpente le territoire de son enfance, ce Chicago populaire du milieu du XXe siècle qui l’a vu grandir. Ces quartiers emplis de saveurs et de musiques venues d’Europe de l’Est et d’Amérique latine, qui forgeaient une identité sociale capable de résister aux promoteurs immobiliers et au raisonnable. Naviguant dans les eaux troubles de la mémoire, nous sommes submergés par la puissance d’évocation de Stuart Dybek. Il nous entraîne au fond de l’urbain, dans les ruelles où naissent les légendes qui hantent les villes.