Primitivo, le philo- sophe, comme on l’appelle sur le chantier, est né dans les Asturies et a été maçon toute sa vie. Un homme humble, qui n’a besoin de rien pour être heureux sauf d’un livre et parfois de discussions. Et tout à coup, il meurt lors d’un accident de travail.
Ce qui laisse son ami et apprenti Charly avec sa tristesse – et les souvenirs.
Pedro Lenz dresse avec amour le portrait de ces deux hommes, le vieux, qui a beaucoup voyagé dans le monde, et le jeune, qui ne va pas beaucoup plus loin que la fête de la forêt à Herzogenbuchsee. Le samedi, Charly s’assoit parfois dans la chambre de Primitivo et, autour d’une truite, de jambon, de fromage et de vin blanc, ils ne parlent pas du travail mais de livres. Parce que les livres, comme le dit Primitivo, « c’est de la joie de vivre ».
