L’écriture voyageuse est maintenant reconnue. Ici, on pourrait parler de » voyage de proximité « . Enfourchant son vélo, Friederich ne fait pas forcément le tour du monde. Plutôt le tour du lac ; en plusieurs étapes, en hésitant, en revenant sur son chemin. En se contredisant aussi, peut-être.
D’une écriture rapide, sans épanchements, sans pose, lapidaire, sans goût facile pour la formule, Friederich nous parle de choses vues, d’objets et de lieux aussi bien que d’êtres croisés et d’idées survenues, avec une liberté roborative, avec le souffle du cycliste, avec cette rigueur aussi, qui fait que ça tient la route…
On a parfois envie de retenir une phrase ou l’autre, mais en vain. Seul compte le mouvement ; de la roue, du pied, de l’œil, des mots, ou de l’esprit, à votre guise.
