Brest 1950. La ville, entièrement détruite par les bombardements, est en reconstruction. Dans cet immense chantier s’affrontent ouvriers et patronat. Le 17 avril, les grévistes manifestent, la police tire dans la foule. C’est le drame : un manifestant, Edouard Mazé, meurt.
René Vautier, cinéaste, est appelé par la CGT pour tourner un film sur la grève. Avec une caméra sans son, il filme les obsèques de Mazé. Il bricole ensuite une bande-son en lisant un poème d’Eluard dédié à un résistant mort pendant la guerre ; puis, équipé d’un projecteur et d’une camionnette dont la toile sert d’écran, il projette le film à tous les piquets de grèves.
Après 150 projections, il ne restera rien de la seule copie du film…
Dans un registre connu des lecteurs de Davodeau, voici un nouveau récit graphique directement inspiré du réel, rendant magnifiquement hommage à des hommes qui prirent en main leur propre destin.
