Après deux ans et demi de travail, la rédaction de Moins! accouche de son premier livre : La décroissance, chemins faisant.
Quiconque promène aujourd’hui ses yeux dans les journaux, les rues ou les supermarchés l’aura aisément remarqué: l’écologie est omniprésente. Produit «bio», initiative «verte», projet «durable», «éco-gestes» et accessoires «zéro carbone»… On nous sensibilise, on nous conscientise, on nous responsabilise. On nous réprime aussi, et on nous fait culpabiliser. Alors on tente d’agir, parfois. Pour le climat, contre la pollution, pour la biodiversité. Et pourtant, l’impact écologique – celui de la Suisse en particulier – ne cesse d’augmenter. Dans un monde toujours plus mobile, connecté, dépendant, cela est-il vraiment surprenant ?
La crise n’est pas uniquement écologique; elle est aussi – surtout – sociale et économique, politique et démocratique, philosophique et anthropologique. Il paraît de plus en plus évident que les catastrophes qui s’enchaînent à différents niveaux sont liées et qu’elles plongent précisément leurs racines dans nos sociétés modernes du toujours-plus.
L’ouvrage, en forme de petit manuel d’écologie politique, entend dénoncer impasses et fausses pistes, tout en présentant de nombreuses voies inspirées par les idées de la décroissance. Construit à partir d’articles de fond et de propositions concrètes publiés dans le journal Moins! depuis une décennie, il dessine d’autres chemins pour un futur vivable et convivial.