Un jour d’été 2015, Rosa revient dans la maison des Bernadotte à Tenerife dans les îles Canaries. Elle s’interroge sur l’ancienne splendeur de la famille mais aussi sur ce grand-père persécuté pendant la guerre d’Espagne et aujourd’hui portier dans une maison de retraite.
Sa recherche la met face à un puzzle de familles, d’îles et d’histoires que ce roman va explorer en inversant l’expérience habituelle du temps, comme dans une recherche archéologique depuis la surface : le présent, couche par couche, vers le passé. L’auteur montre que rien n’est stable, pas même nos souvenirs qu’on adapte aux besoins du présent, ainsi que le nombre de moi différents que nous sommes dans une vie. Et elle met en évidence l’interaction de ce processus individuel avec le contexte politique et social.
Ce texte nous fait aussi ressentir la beauté des îles et le cours de l’histoire du XXe siècle européen, où se rencontrent l’histoire coloniale et celle des dictatures, les ruptures, les grands espoirs et les petites victoires, vu depuis les confins atlantiques de notre monde.
Un roman virtuose et sensible.